Calendrier de l'Avent

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Cette histoire prend place en Albanie, en l’an de grâce 2094.

Nous partons à la rencontre de Edna, une jeune femme indienne, et de son ami l’éléphant en robe à pois qui attire tous les regards.

Edna travaille dans une réserve naturelle un peu spéciale. En effet, cet endroit consiste à sauvegarder des races d’animaux fragilisées dans la Nature, mais pas tout à fait comme une réserve naturelle classique. Celle-ci tend à prendre en charge les animaux un peu « hors du commun » qui, ne correspondant pas aux normes du troupeau, se font mettre à l’écart, voire même sont mis en danger par leurs congénères (et autres individus fort peu fréquentables).

Afin de leur faire retrouver leurs habitudes et foi en leur environnement, Edna et ses collègues ont mis en place tout un programme : bains de boue pour les hippopotames et éléphants, lapins enfarinés pour les fauves, petites séances de massages à la cire pour tout le monde ; bref, le bien-être n’est pas un vain mot dans cette réserve atypique.

Edna a cependant un petit problème avec un des éléphants : celui-ci adore les foulards qu’elle se met dans les cheveux. Si bien qu’à chaque fois que la jeune femme va s’occuper des éléphants, elle doit faire attention à ne pas se laisser approcher la tête de trop près par une trompe bien trop curieuse sinon adieu le foulard. Le petit éléphant à la robe à pois est en effet la victime de ce qu’on appellerait à notre époque une « fashionista ». Celle-ci, ayant entendu dire qu’il était considéré comme étant le summum de la mode de posséder son petit éléphant domestique avait donc adopté sur un coup de tête ledit éléphant qui est maintenant dans la réserve où travaille Edna. Elle en raffolait tellement qu’elle avait décidé de teindre sa robe d’un gris foncé à l’origine en rouge et jaune à p’tits pois, comme la chanson, et de l’appeler « Wallaby » (Ne cherchez pas, la fashionista n’avait pas un esprit très logique). La teinture n’est jamais partie et les mois passant, notre fashionista est passée à autre chose, laissant dépérir l’éléphant jusqu’à ce qu’elle se décide à l’envoyer en Albanie.

Il est à noter que notre éléphant a d’abord vu le jour dans un cirque (oui, hélas, en 2094 ça existe toujours). Pour gagner sa vie et pouvoir rester près de sa maman comme aurait tant aimé le faire Dumbo dans le dessin-animé de Walt Disney, Wallaby a appris très tôt à faire du vélo en équilibre sur un fil, comme un funambule mais version pachyderme. La fashionista fut révoltée du sort réservé à ce malheureux éléphant et n’écoutant que son bon cœur, a voulu le sauver en l’adoptant. On a vu ce qu’il est advenu du sauvetage, nous n’y reviendrons donc pas.

Désormais, Wallaby (et sa maman qui l’a rejoint depuis quelques mois) vit en paix dans cette région reculée d’Albanie, au milieu d’animaux tout aussi détonants pour notre monde que lui.

Calixte, une jeune femme à la peau d’ébène, ses amis la taquine en lui disant qu’elle est sans aucun doute aussi belle que la reine de Saba et qu’elle doit être l’une de ses descendante. Elle leurs dit sans arrêt qu’ils exagèrent et qu’elle ne sait même pas ou est le royaume de Saba. Ils pourraient tout autant prétendre qu’elle vient du fin fond de l’Albanie et qu’elle descend du fameux conte Dracula qu’elle les trouverait un peu exaspérant avec sa. Elle veut juste etre elle meme et pas la prétendu descendante de dieux sait qui. Et vu l'imagination débordante de ses amis, elle aurait aussi bien pu descendre d’un des trois roi mage.
Calixte s’éveille d’un bien étrange rêve, elle est convaincu que ce n’était pas un rêve ordinaire. Qu’on lui a envoyer un message à travers ses songes.
Bien sur le lapin qui porte un foulard et fait du vélo est sans aucun doute un rêve douteux, mais un simple rêve. Celui qui l’a perturbé met en scène un indien et son éléphant en robe à pois, tout les deux sont lancé dans une mystérieuse quête. Elle a d’abord eu l’impression qu’il cherche une sorte de Farine, en tout cas une poudre blanchâtre, puis il fait un étrange tour de magie et il a une sorte de cire bleuté entre les mains.

Calixte venait de se rappeler un détail de cet étrange rêve. Cet indien, il lui a murmuré son prénom à l’oreille, elle a du mal à s’en souvenir, mais à force de se ressassé ce rêve, soudain elle s'en souvient, il s’appelle Manas. Il lui a même dit que ça voulait dire Esprit. Il lui a aussi dit qu’elle devait trouver un lampadaire avec un éclat spécial à Venise pour le rejoindre et l’aider dans sa quête. Il devait faire revivre une légende, et pour cela on lui a dit de suivre une étoile, mais le ciel est rempli d’étoiles et il a tellement tardé à trouver laquelle était la bonne que quand enfin il l’a repéré une tempête c’est lever, voilant toutes les étoiles du ciel. Il a besoin qu’elle lui ramène la lueur du lampadaire pour retrouver son chemin dans la tempête et pour cela elle devra chevaucher une balaine céleste.
Calixte se demande bien pourquoi elle, certe elle habite Venise, mais ce n’est pas une raison. En plus pour pouvoir accomplir ce qu’il veut, il va falloir qu’elle arpente la ville une fois la nuit tombé sinon les lampadaires ne seront pas allumé et comment est elle censé transporter une lueur de lampadaire, elle se voit mal dévisser la lanterne et l'emporter sous le bras.
Elle est maintenant devant son armoire en train de réfléchir quel tenue mettre, qu’est ce qui est sensé être le plus pratique pour chevaucher une balaine céleste, elle se demande bien à quoi ça ressemble en plus. Au vu du temps frais qui règne en ce mois de décembre, elle opte pour une solide pantalon en velours côtelé marron, beaucoup trouve ça ringard, mais elle adore le touché de cette matière et si sens à l’aise. Elle y ajoute un chemisier de coton blanc par dessus lequel elle passe un gilet de cuir avec de nombreuse poches, puis une longue écharpe multicolore et une vieille veste militaire qu’elle a customiser pour lui donner un rendu Steampunk.
Elle est fin prête pour tenter de suivre son rêve, avant de partir. Elle s'arrête devant le miroir de son entrée et mime les têtes de ses amis si elle leur racontait ce qu’elle était sur le point d’entreprendre.

Ailleur dans une forêt verdoyante un petit être étrange somnole sur un tronc d’arbre couché. Sa peau semble fait de l’écorce même de l’arbre sur lequel il repose. Ses cheveux sont du même vert que la mousse qui envahit le tronc. il a des bottes qui semble fait de cette même mousse. Si il est là c’est qu’il attend quelqu’un, l'impératrice lui a lut son avenir et lui a dit de se tenir la en ce jours et qu’il aurait un grand rôle a joué lui Elros. Après tout il était l'âme d’un des plus vieille arbres de cette étrange forêt. Il n’y a pas longtemps qu’il avait pris conscience de ce qu’il était et que l'âme qui dormait dans son cœur venait de la nuit des temps.

"Suivre une étoile, elle est bien belle la légende ! Mais il y a un peu beaucoup d’étoiles dans ce fichu ciel ! Et quand je pense avoir enfin trouvé la bonne, il faut qu’une satané tempête se lève et voilà que je ne vois plus une seule étoile !"

Le Roi Arthur râlait ainsi pendant qu’il allait son chemin à la recherche du Graal. Il faut dire que la Dame du Lac, Viviane pour la nommer, lui avait fait part d’une vieille légende remontant à bien des siècles plus tôt et qui racontait que le fameux Graal serait au bout de la Terre, en suivant l’Etoile Polaire.

Ainsi donc, avec tous ses Chevaliers de la Table Ronde et son enchanteur/conseiller/on-ne-sait-pas-trop-quel-rôle-exact-il-avait Merlin, notre bon roi faisait route courageusement vers l’extrême bout de la planète, sans savoir ce qu’il allait y trouver ni même s’il allait y trouver quelque chose. Sauf qu’il n’avait absolument pas prévu qu’une tempête allait se déclencher, entraînant du coup un net ralentissement de leur quête.
Afin de passer le temps, Merlin avait entrepris de faire jouer tout le monde à un jeu de mimes. Lancelot avait donc essayé de faire deviner au reste de ses comparses le mot « Armoire », puis Sir Leon avait pris le relais avec un « Lampadaire », Gauvain avait quant à lui tirer « Baleine » et Perceval avait hérité de la cité de « Venise ». Autant vous dire que l’ambiance était donc à la bonne humeur générale malgré ce gros contretemps.
Cependant, la tempête ne faiblissant pas, décision fut prise de s’arrêter de chevaucher avant de finir par se perdre ou même tourner en rond. Elyan fut donc chargé de rassembler les chevaux et de les nourrir pendant que Bohort et quelques autres dressaient le camp et ramassaient du bois pour tenter d’allumer un feu. Bien évidemment, cette tentative était vouée à l’échec de par la force de la tempête, mais n’est pas Breton qui veut. Il fallut donc que plusieurs minutes s’écoulent vainement avant que nos chevaliers n’abandonnent leur idée de faire une flambée.

Après que des tours de garde aient été fixés, chacun s’enroula dans ses couvertures à même le sol et la petite troupe (moins ceux qui veillaient, évidemment) s’endormit du sommeil du juste.

Des bruits de pas venant du fond du souterrain la tirèrent brusquement de ses pensées. Enfin, on venait lui rendre visite, pensa-t-elle. La personne qui venait à elle était seule et avait une démarche souple et gracieuse, ses pieds effleuraient à peine le sol et si les sens d'Asara n'avaient pas été aussi développées, elle ne l'aurait sans doute pas entendu arriver. Elle essaya de deviner les traits de celle qui arrivait – car elle était au moins sûre que c'était une femme – mais elle ne put cacher sa surprise quand la nouvelle venue se présenta à elle.

Il arrivait, pour certaines occasions particulières, comme pour le jour du Grand Changement, que les Gardiennes et les Gardiens de la Forêt utilisent des plantes pour décorer leurs peaux et se parent de bijoux taillés dans du bois ou des pierres précieuses. Mais jamais pendant toutes les fêtes auxquelles elle avait assisté elle n'avait vu une femme dont l'apparence était aussi soigneuse. A l'instant où Asara avait posé les yeux sur elle, elle avait compris qu'elle faisait partie des dirigeants de la ville. Peut-être même était-elle celle qui régnait sur tous les Maîtres de la Ville.

Sa peau noire, brillante et lisse, vierge de toute cicatrice ou imperfection ne pouvait qu'être le résultat d'une vie confortable, éloignée de tout labeur physique. Ses mains paraissaient aussi douces que celle d'une enfant venue au monde récemment. Ses grands yeux noirs, impressionnants d'autorité et de suffisance étaient entourés d'une légère peinture bleutée aux reflets argentés. Sa bouche était également peinte, brillant d'un éclat rosé qui paraissait presque irréel aux yeux d'Asara. De longs cheveux, aussi noirs que son regard, étaient remontés au sommet de son crâne dans une coiffure tressée complexe et ils semblaient soyeux, comme recouverts d'un mince filet d'huile.

Mais le plus impressionnant dans l'inconnue qui lui faisait face, c'était la finesse des bijoux dorés qui recouvraient quasiment l'intégralité de son corps. En effet, pendaient de ses oreilles des anneaux d'or qui avaient l'air d'avoir été sculptés dans le même matériau que les lourds colliers qu'elle portait autour de son cou et que les bracelets qui encerclaient ses bras et ses chevilles. Même sa robe paraissait avoir été tissée en fils dorés. De plus, chaque bijou avait visiblement été travaillé très en détails et des formes géométriques complexes s'entrecroisaient sur chacun d'entre eux.

Il se demande si son poisson rouge sera toujours vivant quand il reviendra, ou alors comme la dernière fois qu’il a dut s'absenter son fils aura transformé son animal de compagnie en une créature étrange et cauchemardesque. Il faut dire que son fils est fasciné par Godzilla et qu’il essaye de créer une créature qui lui ressemblerait. La dernière fois c’est le chat qui en a fait les frais et qui est devenu un magnifique Irbis, il n’as plus jamais revu son chat qui est partit vivre une autre vie sous la forme d’une panthère des neiges.

Parfois il se demande si il ne devrait pas renoncer à être ce qu’il est. Les temps sont devenu dur pour les mages éleveur de dragon et puis il commence à se faire vieux du haut de ses cinquante hivers, mais lui Lysander Sharman fait parti des rare mage éleveur à avoir survécus à la variole des dragons, il en garde un visage constellé de cicatrice qui n'enlève rien à la beauté de ses yeux violet, ses cheveux mi-long bleu les font encore plus ressortir. Une fois de plus il est appelé pour soigner une épidémie de variole dans un élevage de dragon, si seulement les éleveurs se décidait à respecter les mesure antivariolique, ce fléau serait éradiqué depuis longtemps.

Le voyage sera long, mais grâce a son dragon d’eau bleuté, il devrait arriver à destination avant la nuit.

Calixte arpente les ruelle de Venise à la recherche du fameux lampadaire. Soudain au fond d’une venelle et près d’un petit canal elle aperçoit une étrange lueur et au fond de son cœur elle sait qu’elle a trouver la fameuse lueur qu’elle est sensé ramener. Et toute les question qu’elle se posait lui paraisse tellement superflu maintenant, les réponses étaient en elle, il fallait juste qu’elle se fasse confiance. Elle se place sous la lanterne et laissa la lueur de cette dernière lui emplir le cœur. Il ne lui reste plus qu'à trouver la balaine céleste et s’unir à elle pour qu’elle puisse la transporter jusqu'à l’indien Manas. Elle se doute qu’il faut un peu de place pour que la balaine puisse l’atteindre alors elle quitte les petites ruelles et se dirige vers la place saint-Marc.

Une fois sur la place, elle contemple le campanile et juste derrière elle voit un banc de balaine céleste qui vole dans le ciel, l’une d’elle semble avoir sentie sa présence et quitte le groupe pour s'approcher de Calixte.

La jeune femme entends une présence dans sa tête, elle aurait put croire qu’elle devenait folle, mais elle sait que c’est juste la balaine qui entre en communication avec elle.

- Manas m’as envoyé vers toi, mais il faut que tu me donne un nom pour que nous soyons unie et que je puisse te transporté à travers les mondes, dit la balaine.
- Quand tu est rentré en contact avec moi, j’ai ressenti une grande douceur, mais aussi une petite pointe d'acidité, comme quand je mange des framboises, je vais te nommer Framboise si tu le veux bien, répondit Calixte.
- Framboise, j’aime bien, je vais me poser sur le grand canal pour que tu puisse monter sur mon dos, mais nous ne pouvons pas rejoindre Manas tout de suite, nous allons d'abord devoir rejoindre le village de Troncbulbe, ajouta la balaine.
- Troncbulbe, étrange nom, mais je suis sur que ça sera magnifique.
- Tu verras c’est un village magique entre les mondes, les fleurs sont aussi grande que des arbres et les maisons sont construite dans des arbres étrange qui ont la forme d’un bulbe, c’est un endroit féerique où se trouve un grand élevage de dragon d’eau, le plus réputé des mondes draconique, dit Framboise.

C’est ainsi que Calixte quitte Venise sur le dos de la balaine céleste qu’elle a baptisé Framboise. Dans la nuit étoilé toutes deux ne sont bientôt plus qu’une faible lueur qui s’éloigne.